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{Ils lui fabriquaient tout ce qu’il voulait : sanctuaires, statues, chaudrons aussi grands que les abreuvoirs, et énormes marmites bien solides. O famille de David, œuvrez avec gratitude, car peu nombreux sont les hommes constants en reconnaissance.} Saba 13

Par Omar Mazri





vendredi 28 septembre 2012

Menace nucléaire imminente de l'Iran ? Une chronologie des avertissements depuis 1979

Les annonces que la République islamique sera bientôt capable de produire une arme nucléaire, ou pire, détient déjà cette arme, ne sont pas nouvelles.

Depuis plus d'un quart de siècle, les responsables occidentaux ont affirmé à plusieurs reprises que l'Iran était proche de rejoindre le club des pays détenteurs de l’arme nucléaire. Une telle possibilité a toujours été considérée comme «inacceptable» et la raison possible pour une action militaire avec « toutes les options envisageables» dans le but d’empêcher l’Iran de perturber l'équilibre stratégique au Moyen-Orient dominé par les États-Unis et Israël.

Durant cette période, ces prévisions sur le nucléaire iranien ont maintes et maintes fois apparu et disparu. Cette chronique des prédictions passées a pour but de remettre dans une perspective historique la rhétorique actuelle sur l'Iran.


1. Premiers avertissements : 1979-84

La crainte d'une arme nucléaire iranienne est antérieure à la Révolution Islamique de 1979, lorsque le pro-occidental Shah Mohammad Reza Pahlavi menait d’intenses négociations avec les États-Unis, la France et l'Allemagne de l'Ouest concernant un projet d’investissement énergétique devant aboutir à la construction de 20 réacteurs.

Fin des années 1970: les États-Unis reçoivent des renseignements selon lesquels le Shah aurait "mis en place un programme clandestin de développement d'armes nucléaires".

1979: le Shah est renversé par la révolution iranienne qui aboutit à l'avènement de la République Islamique. Après le renversement du Shah, les Etats-Unis ont cessé de fournir de l'uranium hautement enrichi (UHE) à l'Iran. Le gouvernement révolutionnaire guidé par l'ayatollah Ruhollah Khomeiny condamnait les armes et l’énergie nucléaires, et a pour un temps arrêté tous les projets.

1984: Peu de temps après que des ingénieurs ouest-allemands aient visité le réacteur nucléaire inachevé de Bushehr, la revue militaire Jane Defense Weekly publie des propos émanant des services de renseignement allemands expliquant que la production par l'Iran d'une bombe "est dans sa phase finale." Le sénateur américain Alan Cranston affirme que l’Iran aura sa bombe dans sept ans.

2. Israel dépeint l’Iran comme son ennemi n°1 : 1992

Bien qu'Israël ait secrètement fait des affaires avec la République Islamique après la révolution de 1979, cherchant à cultiver une alliance perse contre ses ennemis arabes locaux, le début des années 1990 a vu un effort concerté de Tel-Aviv pour dépeindre l'Iran comme une nouvelle menace à son l’existence de l’état hébreux.

1992 : le parlementaire israélien, Benjamin Netanyahu, annonce à ses collègues que l'Iran sera sous 3 à 5 ans en mesure de produire une arme nucléaire et que cette menace doit être enrayée «par un front international dirigé par les Etats-Unis. »

1992: le ministre israélien des affaire étrangères Shimon Peres déclare sur une chaine de télévision française que l'Iran sera doté de têtes nucléaires d'ici 1999. "L'Iran est la plus grande menace et le plus grand problème au Moyen-Orient", a averti M. Peres, «parce qu'il vise l'option nucléaire tout en maintenant une position très dangereuse de militantisme religieux extrême».

1992: Joseph Alpher, un ancien fonctionnaire du Mossad, déclare que « l'Iran doit être identifié comme l'ennemi n ° 1. » Le programme nucléaire iranien naissant, a t-il déclaré au New York Times, «donne vraiment la frousse à Israël. »

3. Les Etats-Unis se joignent aux avertissements: 1992-97

La sonnette d'alarme a retenti à Washington quand au début de 1992 un groupe de travail du House Republican Research Committee affirme qu'il y a «98 % de certitude que l'Iran a déjà tous (ou presque tous) les éléments nécessaires pour deux ou trois armes nucléaires opérationnelles. »

Des prédictions similaires sont émises par le chef de la CIA de l’époque, Robert Gates, selon qui le programme nucléaire iranien pourrait être un «problème grave» dans cinq ans ou moins. Cependant, la bureaucratie a pris un certain temps pour intégrer la rhétorique menaçante sur l'Iran.

1992: Une fuite d’un rapport du Pentagone « Stratégie de défense pour les années 1990 » fait peu référence à l'Iran, bien qu’il envisage sept scénarios de futurs conflits potentiels qui s'étendent de l'Irak à la Corée du Nord.

1995: Le New York Times exprime publiquement les craintes des responsables américains et israéliens affirmant que "l'Iran est beaucoup plus proche de la production d'armes nucléaires qu'on ne le pensait" (environ cinq ans seulement) et que la bombe nucléaire de l'Iran est « en tête de liste » des dangers dans la décennie à venir. Le rapport parle d'une «accélération du programme nucléaire iranien" et affirme que l'Iran "a commencé une campagne intensive pour développer et acquérir des armes nucléaires» en 1987 et aurait recruté des scientifiques de l'ex-Union soviétique et du Pakistan pour le conseiller.

1997: Le Christian Science Moniteur rapporte que les pressions américaines sur les fournisseurs nucléaires de l'Iran ont «forcé l'Iran à adapter son calendrier présumé pour une bombe. Aujourd'hui, les experts disent que l'Iran a peu de chances d'acquérir des armes nucléaires avant huit ou 10 ans.»

4. Rhétorique contre «l'axe du mal»: 1998-2002

Un satellite espion américain détecte le lancement d'un missile Iranien de moyenne portée, suscitant des spéculations sur le danger posé à Israël.

1998: Le New York Times explique qu'Israël se sent moins en sécurité à la suite du lancement même si Israël est le seul pays au Moyen-Orient à posséder à la fois l’arme nucléaire et les missiles à longue portée pour les lancer n'importe où. «La principale réaction à ce qui se passe viendra d'Israël, et nous devons nous inquiéter des mesures que les israéliens pourrait prendre», selon un ancien responsable du renseignement cité par le Times. Un expert non identifié ajoute: «Cet essai montre que l'Iran est résolu à acquérir des armes nucléaires, parce que personne ne construit un missile d’une portée de 1200 km pour envoyer des ogives conventionnelles.»

1998: La même semaine, l'ancien secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld présente un rapport au Congrès affirmant que l'Iran aura la capacité de construire un missile balistique intercontinental pouvant atteindre les Etats-Unis d’ici cinq ans. La CIA a donné quant a elle une estimation de délai de 12 ans.

2002: La CIA avertit que le danger de missiles à tête nucléaire, en particulier ceux de l'Iran et de la Corée du Nord, est plus élevé que pendant la guerre froide. Robert Walpole, puis un haut responsable de la CIA pour les programmes stratégiques et nucléaires, raconte devant une commission du Sénat que la capacité de missiles de l'Iran a augmenté plus rapidement que prévu dans les deux années précédentes et qu’il sera bientôt à égalité avec la Corée du Nord. La menace «va continuer à croître car les capacités des adversaires potentiels arrivent à maturité».

2002: Le président George W. Bush ajoute l’Iran à la liste des pays faisant partie de «l’axe du mal» avec l'Irak et la Corée du Nord.

5. Révélations de l'intérieur de l’Iran: 2002-05

En Août 2002, le groupe d'opposition iranien des Moudjahidine-e Khalq (MEK) annonce que l'Iran construit une installation souterraine d'enrichissement d'uranium à Natanz et un réacteur à eau lourde à Arak. Il est largement admis que la preuve a été transmise au MEK par le renseignement israélien.

L'enrichissement et les réacteurs nucléaires ne sont pas interdits à l'Iran en tant que signataire du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), mais le fait de ne pas divulguer la totalité de ses activités conduit à une enquête de l'AIEA et un examen beaucoup plus approfondi. L'Iran insiste sur le but pacifiques de ses activités, mais se trouve en violation de son accord avec l'AIEA, et est accusé par l'AIEA d'un "tentative de dissimulation."

2004: Le secrétaire d'état américain Colin Powell dit aux journalistes que l'Iran travaille sur une technologie pour adapter une ogive nucléaire sur un missile. « Nous parlons de l'information qui dit que non seulement ils ont les missiles mais qu'ils travaillent dur sur la manière de combiner les deux ensemble», explique-t-il.

2005: Les États-Unis présentent 1000 pages de dessins et autres documents qui auraient été récupérés à partir d'un ordinateur portable en Iran l'année précédente, et qui donnent des informations détaillées sur la fabrication d’explosifs et d’une ogive de missile à capacité nucléaire. Ces «prétendues études» sont rejetées par l'Iran comme des faux crées par des services de renseignement hostiles.

6. Les menaces se précisent: 2006-09

2006: Les tambours de la guerre battent plus vite après que Seymour Hersh du New-Yorker ait cité des sources américaines disant qu'une attaque contre l'Iran est inévitable, et qu'il est prévu d'utiliser des armes nucléaires tactiques contre les installations iraniennes enterrées.

2007: Le président Bush avertit qu'un Iran nucléaire pourrait conduire à une « troisième guerre mondiale. » Le Vice-président Dick Cheney avait déjà mis en garde contre des «conséquences graves» si l'Iran ne renonce pas à son programme nucléaire.

2007: Un mois plus tard, un rapport d’évaluation officiel de la Direction du renseignement national est déclassifié, et affirme au contraire avoir «une grande confiance» dans le fait que l'Iran ait abandonné son effort d'armement nucléaire depuis l'automne 2003.

Le rapport, destiné à synthétiser les informations récoltées par 16 agences d'espionnage américaines, réfute les décennies d'hypothèses inverses de Washington. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad appelle le rapport une «victoire pour la nation iranienne.» Un éditeur de journal iranien à Téhéran confie au Christian Monitor «Les conservateurs ... pensent que le risque de guerre contre eux a disparu. »

Juin 2008: L’ambassadeur américain à l'ONU, John Bolton, prédit qu'Israël attaquera l'Iran avant Janvier 2009, profitant d'une fenêtre avant que le prochain président américain soit arrivé au pouvoir.

Mai 2009: Un rapport du comité des affaires étrangères du Sénat américain déclare: «Il n'y a aucun signe que les dirigeants iraniens aient commandé une bombe."

Phase 7. Israël veut imposer son calendrier: 2010-11

Malgré les rapports et les évaluations du renseignement affirmant le contraire, les israéliens et de nombreux responsables américains continuent de penser que l'Iran est déterminé à avoir des armes nucléaires le plus tôt possible.

Août 2010: Un article de Jeffrey Goldberg dans le numéro de septembre de l’Atlantic est publié en ligne, décrivant un scénario dans lequel Israël a choisi de lancer une attaque unilatérale contre l'Iran avec 100 avions, «parce qu'un Iran nucléaire pose la plus grande menace depuis Hitler pour la survie du peuple juif. "

S'appuyant sur des entretiens avec « environ 40 décideurs israéliens passés et présents, au sujet d'une frappe militaire » et avec des responsables américains et arabes, M. Goldberg prédit qu'Israël lancera une attaque en Juillet 2011. L'article mentionne les précédentes frappes israéliennes contre les installations nucléaires de l'Irak et de la Syrie, et cite le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, disant: «Vous ne voulez pas qu’un culte messianique apocalyptique ait le contrôle de bombes atomiques. Quand le croyant aux yeux écarquillés obtient les rênes du pouvoir et des armes de destruction massive, alors le monde devrait commencer à s'inquiéter, et c'est ce qui se passe en Iran. »

2010: Les responsables américains pensent que le programme nucléaire de l'Iran a été ralenti par quatre séries de sanctions du Conseil de sécurité et une foule de mesures américaines et européennes. Le virus informatique Stuxnet a également fait des ravages jusqu'en 2011 en endommageant des milliers de centrifugeuses qui enrichissent l’uranium.

Janvier 2011: Quand Meir Dagan quitte son poste de directeur du Mossad, il déclare que l'Iran ne serait pas en mesure de produire une arme nucléaire d'ici à 2015. «Israël ne devrait pas se hâter d'attaquer l'Iran, mais doit le faire uniquement lorsque l'épée sera contre son cou.» Plus tard, il ajouta qu’attaquer l'Iran serait «une idée stupide ... Le défi régional auquel ferait face Israël serait impossible. »

Janvier 2011: Un rapport de la Fédération des Scientifiques Américains sur l'enrichissement d'uranium par l'Iran affirme qu'il n’est pas possible que Téhéran ait déjà la capacité technique de produire un engin nucléaire.

Février 2011: Le Directeur du renseignement national James Clapper affirme dans un témoignage devant le Congrès que «l'Iran garde la possibilité de développer des armes nucléaires en partie en développant diverses techniques liées au nucléaire afin de mieux se positionner pour produire de telles armes, si il décide de le faire ». « Nous ne savons pas, cependant, si l'Iran finira par décider de construire des armes nucléaires. »

Novembre 2011: L'AIEA affirme pour la première fois que l'Iran a travaillé sur des projets d’armement nucléaire depuis des années, en publiant des informations détaillées basées sur plus de 1000 pages d'informations, corroborés, dit-elle, par des données provenant de 10 Etats membres et de ses propres enquêtes et entretiens. L’Iran réfute ce rapport et prétend qu’il a été motivé par des fins politiques.

CSmonitor

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