COOPERATIVES ET CREDIT MUTUALISTE

A tous ceux qui souhaitent participer à un projet collectif, être au service de sa nation, de ses frères, de ses concitoyens, contribuer à apporter des solutions pour contrer toutes les crises économiques ou politiques

Honnête homme je milite pour la valeur travail. Il suffit de méditer le rapport entre le travail et la gratitude envers le Créateur pour comprendre que le laxisme est une ingratitude envers les bienfaits qu’Allah a déposé dans nos cerveaux, nos mains et nos territoires. Il faut étudier le rôle libérateur, civilisateur et spirituel de David et Salomon pour comprendre la nécessité de se réveiller et de faire tout notre possible pour notre dignité et notre grandeur :

{Ils lui fabriquaient tout ce qu’il voulait : sanctuaires, statues, chaudrons aussi grands que les abreuvoirs, et énormes marmites bien solides. O famille de David, œuvrez avec gratitude, car peu nombreux sont les hommes constants en reconnaissance.} Saba 13

Par Omar Mazri





mercredi 11 mai 2011

La Démocratie est une reine bien maquillée!!!

Au départ, la démocratie ne peut s’exprimer que d’une seule manière :
      Le vote de chacun des individus représente une « voix » démocratique. Aussitôt qu’un vote augmente de « puissance représentative», nous sortons de la démocratie véritable.
      La démocratie, « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple », s’oppose au système monarchique, où le pouvoir est détenu par un seul individu. Il s’oppose également au système oligarchique où le pouvoir est aux mains d’un groupe d’individus. La seule vraie démocratie est le gouvernement du peuple par tous les citoyens
     Le système de « démocratie représentative » que nous avons adopté, n’est pas vraiment un système démocratique. C’est, tout au plus, un système oligarchique qui peut se transformer assez rapidement en système monarchique déguisé.
 
     Ainsi, aujourd’hui encore, il n’existe pas de définition, communément admise, de ce qu’est, ou doit être, la « Démocratie ». Il sera facile de comprendre pourquoi cette définition tarde à apparaître. À la suite de la lecture de cet article il vous deviendra évident que de définir la Démocratie avec plus d’exactitude, limiterait le pouvoir des « élus ».
 Démocratie représentative :
     Comme je le disais, notre genre de démocratie s’appelle « Démocratie représentative ». C’est un système politique oligarchique maquillé en démocratie. Très peu de personnes osent s’opposer à notre genre de démocratie. Il semble être un « droit acquis » intouchable de notre système politique. Et pourtant ce genre de démocratie est loin d’être …Démocratique.
     Notre « démocratie représentative » repose, au départ, sur une base « partisane » ; la plupart du temps bipartite. Les candidats sont obligés de se joindre à un parti officiel, s’ils veulent avoir une chance d’être élus. Les possibilités d’élection d’un « indépendant » sont pratiquement inexistantes dans notre système électoral.
      Résultat : l’adhésion à un parti ayant une philosophie sociale déterminée, restreint déjà l’opinion personnelle du candidat en lice. S’ajoute alors, à cette restriction, la responsabilité d’obéir au chef de parti. Ce qui enlève le peut d’individualité qui restait à l’opinion personnelle du membre du parti.
     L’autre facette antidémocratique de notre système électoral est que les votes des individus n’ont pas tous la même valeur démocratique de base, c’est à dire : une voix = 1 vote.
     La raison en est très simple : nous déterminons le nombre de sièges au gouvernement selon la géographie du pays au lieu de sa démographie. De sorte que le vote d’un individu résidant dans un comté peu peuplé est beaucoup plus important que le vote d’un individu résidant dans un comté peuplé. Le vote dans un comté habité par 10 personnes est dix fois plus important que celui dans un comté habité par 100 personnes ; puisque chacun des deux comtés ne peut élire qu’un seul représentant. Dans notre démocratie, une voix n’est pas équivalente à un vote.
     Normalement, nous avons des élections à tous les quatre ans. C’est là, l’entente législative de notre démocratie. Ces quatre ans sont considérés comme la durée maximale d’un gouvernement sans recourir à une autre élection. Ce qui laisse l’illusion au peuple de « choisir » ses dirigeants à, au moins, tous les quatre ans.
     En fait les choix du peuple n’ont que très peu d’importance puisque la représentativité du député élu est annulée par le système de parti. Le vrai pouvoir se retrouve dans les mains du « chef de parti » ; et les électeurs doivent se limiter à « choisir » parmi les « philosophies partisanes » qui sont en lice. De sorte que les « problèmes sociaux » qui touchent le peuple directement, ne sont pas abordés selon l’opinion du peuple, mais selon l’une ou l’autre « philosophie partisane » contrôlée par le chef du parti.
     La « philosophie partisane », qui obtient le pouvoir, est alors libre de résoudre les problèmes sociaux sans que le citoyen ne puisse faire valoir son opinion avant les prochaines élections, c’est-à-dire : quatre ans plus tard.
     Le résultat direct de ce système est que le parti au pouvoir se donne trois ans pour imposer ses vues, afin d’augmenter son propre pouvoir et d’assurer les intérêts du parti. Durant la dernière année, avant l’élection, le gouvernement se comporte alors en « défenseur des droits et intérêts » du citoyen (droits et intérêts qu’il a plus ou moins bafoué pendant trois ans), afin de se donner l’image d’un gouvernement efficace et honorable pour les élections qui approchent. C’est l’équivalent d’un type qui se douche et se rase pour le jour de son mariage, et qui ne répètera la procédure que… pour son mariage suivant.
     Lorsqu’un parti politique obtient le pouvoir majoritaire, notre système démocratique se transforme en « régime monarchique » d’une durée de quatre ans. Le chef du parti majoritaire devient le seul détenteur et administrateur du pouvoir et peut, pratiquement, faire à sa guise pendant toute la durée de son mandat. Il distribuera des « marques de confiance » à ceux qui assurent son pouvoir et ses intérêts présents et futurs, durant ce mandat.
     Lorsqu’un parti obtient un pouvoir minoritaire, il ne lui devient possible d’administrer le pays qu’au moyen de « concessions officielles » avec l’opposition. Ces concessions cachent évidemment des « magouilles » au service du « bien »….. de chacun des partis en présence. Officiellement, on nous raconte que les deux partis se sont entendus pour assurer le « bien » de la population. Évidemment, le citoyen n’a aucun pouvoir de vérification sur ces affirmations gratuites. Il doit se contenter des « apparences ». Il ne sera fixé qu’après avoir subit les conséquences de ces « ententes à l’amiable ».
     L’un des avantages extraordinaires du système « démocratique représentatif » est que les députés sont seuls à déterminer leur propre salaire. Ce qui est loin d’être un avantage démocratique du citoyen, on doit l’admettre. D’ailleurs, on se rend compte qu’à chaque fois qu’une période économiquement difficile se pointe à l’horizon, les députés se votent une augmentation de salaire quelques mois auparavant. C’est devenu un rituel.
     Dans notre système démocratique canadien, il n’existe aucun moyen pour le peuple de défaire le gouvernement avant les élections. Seule l’opposition possède ce pouvoir, et exclusivement lorsque le gouvernement n’est pas majoritaire.
    En réalité, malgré les apparences, les magouilles interpartis laissent au seul gouvernement la possibilité d’éviter ou de provoquer la « chute » du dit gouvernement. Si celui-ci ne veut pas d’élections, il se plie aux demandes de l’opposition. Évidemment, si les « sondages » sont positifs pour le gouvernement, celui-ci refuse alors toute demande de l’opposition qui doit, par la suite, se décider de renverser, ou pas, le gouvernement. Le pouvoir de l’opposition n’est qu’apparent. La décision véritable reste toujours aux mains du gouvernement.
     Revenons au pouvoir réel du citoyen. Lors d’une élection, celui-ci donne un « mandat représentatif » à un député. Ce dernier fait toutes les promesses nécessaires avant son élection pour recevoir ce « mandat représentatif ». Ce qualificatif de « représentatif » se veut rassurant pour l’électeur; jusqu’à ce qu’il vérifie ce que ce « mandat représentatif » signifie en réalité. Voyons ce qu’est un mandat représentatif.
     Le mandat représentatif est une forme de mandat politique qui possède la caractéristique d’être général, libre et irrévocable. C’est-à-dire que le représentant peut agir en tous domaines à sa guise car il n’est pas tenu de respecter les engagements qu’il aurait éventuellement pris devant ses mandants.
    Le mandat représentatif, malgré son nom « prometteur », n’est pas du tout un mandat pour représenter l’opinion de l’électeur. C’est un « chèque en blanc » donné au député pour qu’il fasse selon son désir. Et ce « désir » est rapidement confiné à celui du désir du parti qui est, en réalité, le désir du chef de parti. Voilà le pouvoir exact et réel du citoyen, dans notre régime politique dit « Démocratique ». Il est évident qu’on peut tergiverser sur une multitude de détails caractérisant ce système politique ; mais si la base démocratique est fausse, le maquillage ajouté n’en fera pas une « vérité ».
     Ce système n’est pas du tout « démocratique ». Il est oligarchique au sens que le parti au pouvoir (le groupe) est seul décideur des options à choisir sans aucune influence du peuple, et il se transforme rapidement en monarchie déguisée, lors de l’obtention du pouvoir majoritaire par l’un des partis. Le chef de parti devient alors un « roi » sans en acquérir le titre. À ce niveau, les chefs de parti n’ont aucun problème pour contrôler leur « égo ». Ils acceptent humblement de ne pas porter le titre de « roi », sans aucune objection.
     C’est là le système politique actuel, dans toute sa réalité, qui défend notre « liberté » et nos « droits fondamentaux ».
     Le système  démocratique « représentatif » peut facilement être expliqué et excusé par l’impossibilité apparente de pouvoir rapidement et constamment obtenir l’opinion du citoyen, sur chacune des options ou des choix pour régler un problème, ou déterminer une ligne de conduite. C’est cette difficulté d’échange d’informations qui limite l’expression de cette opinion du peuple à toutes les élections. Et on vient de voir, à quel point cette opinion des citoyens s’impose aux différents paliers du gouvernement. Le droit électoral du citoyen n’est pas beaucoup plus qu’une farce théâtrale présenté un jour de fête non férié, décrété environ tous les quatre ans.
     La venue de l’électronique, change actuellement tout le parquet politique et social de nos sociétés. Pour la première fois dans l’histoire, il devient possible d’avoir accès rapidement à l’opinion du citoyen sur tous les sujets abordés par l’administration gouvernementale. Une possibilité de « référendum » ou encore de « pétition » instantané est assurée par les médias informatiques. D’ailleurs, l’an prochain, une expérience d’élection partielle, au moyen d’ordinateurs individuels des particuliers, sera tentée. Cette expérience permettra d’installer un système électoral informatique généralisé à travers le pays.
     Il devient évident qu’avec un tel système informatique, nous aurons accès à la possibilité d’installer un système de « Démocratie  directe » où chacun des citoyens, après qu’on lui ait présenté les choix envisagés par le gouvernement, vote pour l’un des choix ou s’oppose à tous ces choix par un veto, obligeant le gouvernement à trouver d’autres solutions plus acceptables. Nous aurions alors un vrai système démocratique ; et chacun des citoyens serait obligé d’apprendre et d’accepter de prendre ses responsabilités personnelles inhérentes à la liberté de l’individu dans un système social.
     Évidemment, il faudra que l’individu procède à un « embrayage » psychologique supérieur qui lui fera admettre l’égalité de tous les individus et le respect de chacune des différences. Ce qui aura pour résultat d’éliminer la notion infantile de l’existence d’une « élite sociale ».
     La question est :
     Allons-nous faire en sorte d’accéder à cette liberté individuelle, qui est un droit fondamental, ou allons-nous continuer de refuser nos responsabilités et nous laisser « diriger » comme un troupeau de moutons.
     La réponse nous appartient.
     

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